Extrait de livre « Les souvenirs » de David FOENKINOS, chez GALLIMARD

La solitudesolitude« Cette solitude qui était la mienne, et que je constatais régulièrement, j’en étais responsable. Je faisais partie de mon époque, ce temps où aucune idée n’est plus suffisamment forte pour nous lier les uns aux autres. La guerre, la politique, la liberté, et même l’amour sont des luttes devenues pauvres, pour ne pas dire inexistantes. Nous sommes riches de notre vide. Et il y a quelque chose de confortable à tout ça, comme à la beauté d’un endormissement progressif. Mon mal-être n’a pas d’acidité. Il voyage légèrement, et sans bagages. Je découvrais la souffrance de ma mère, et tout me paraissait cohérent: je ne pouvais rien voir, car je vivais sur le paillasson de la réalité. »

 

Laisser un commentaire

Vous devez être connecté pour publier un commentaire.

Références:
  • Mission d'Ecrivain public pour le Pôle social de la VILLE de CHOLET
  • Auteur d'ouvrages institutionnels et privés
  • Animatrice d'ateliers d'écriture "Transmission et partage" en EHPAD