Notre vie en Afrique

11 mars 2004. 17 heures.

 « - Maman ? »

Le chauffeur Mamadou vient de déposer Arthur à la maison, après sa journée d’école. Mamadou est un homme respectueux et Arthur apprécie sa gentillesse. A six ans, il est déjà habitué à ne pas m’attendre à la sortie de l’école, sachant que Mamadou sera à la grille avec la Mercedes. Ses camarades, tous enfants d’expatriés, connaissent le même traitement qu’ils ont intégré comme étant naturel. Le trajet retour ne dure que quinze minutes et je serai là à son retour, en prise avec mes pinceaux et mes huiles.

« - Oui je suis à l’atelier chéri. Viens vite me voir. »

J’entends les petits pas trop rapides dans l’escalier et le bolide apparaît.

« – Oh ! Tu mets plein de jolies fleurs dans ton tableau ! Ce sont des fleurs de France ?

- Oui Arthur, elles s’appellent des pivoines roses. Ta matinée s’est bien passée ?

- Oui Man, mais à la récré j’ai perdu en jouant avec Peter et il m’a gagné quatre osselets, trois d’os et un de corne, que j’aimais bien.

- Ce n’est pas grave mon chaton. Papa ne va pas tarder à arriver pour déjeuner.»

 Nous avions l’habitude de passer le début d’après-midi à nous prélasser sur la terrasse. Les rythmes africains étaient si différents de la pression occidentale, que nous savourions ces temps de repos ou de dialogue partagés en famille.

 

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Références:
  • Mission d'Ecrivain public pour le Pôle social de la VILLE de CHOLET
  • Auteur d'ouvrages institutionnels et privés
  • Animatrice d'ateliers d'écriture "Transmission et partage" en EHPAD